Il s’agit d’une glande située au niveau du cou, en avant du larynx et de la trachée. La thyroïde produit plusieurs hormones, notamment la thyroxine (aussi appelée T4) et la calcitonine.
La thyroïde est souvent symbolisée par un papillon, car vue de face, elle en a grossièrement la forme.
Il ne faut pas confondre la thyroïde avec les glandes parathyroïdes situées juste derrière elles et qui fabriquent d’autres hormones.
Les hormones thyroïdiennes
La thyroxine
L’organisme transforme la thyroxine (T4) produite par la thyroïde en tri-iodo-thyronine (T3) qui est la forme la plus active. Un apport d’iode suffisant est indispensable à leur production (c’est pour cela qu’en France le sel de cuisine est souvent iodé afin de prévenir les carences). Cette famille d’hormones joue un rôle important sur l’activité de l’organisme en le stimulant.
La production de ces hormones est sous contrôle de l’hypophyse, une glande située à la base du cerveau, qui produit une autre hormone stimulant la production d’hormones thyroïdiennes (la thyréostimuline, ou TSH).
Lors des prises de sang pour évaluer le fonctionnement de la thyroïde, c’est une ou plusieurs de ces hormones que l’on dosera.
Un manque de T4 et T3 sera responsable d’hypothyroïdie. On sait fabriquer ces hormones pour se substituer à un manque de production par l’organisme : on parle alors d’hormonothérapie ou d’hormonosubstitution thyroïdienne. C’est la T4 qui est le plus souvent prescrite, sous sa forme artificielle appelée lévothyroxine.
A l’inverse, un excès de ces hormones provoquera une hyperthyroïdie. Il existe aussi des médicaments pour freiner leur production par la thyroïde (on parle d’anti-thyroïdiens de synthèse). Quand le traitement médical n’est pas suffisant, est contre-indiqué, ou ne peut être pris dans la durée, l’option chirurgicale est alors parfois proposée.
La calcitonine
Cette hormone intervient dans la régulation des taux de calcium et de phosphore dans l’organisme (notamment dans le sang et les os). Cependant, en pratique, son rôle est très limité chez l’adulte qui a terminé sa croissance osseuse et a plutôt un intérêt diagnostic pour certaines maladies en effectuant son dosage dans le sang.
Anomalies de taille
Le goitre thyroïdien
C’est ainsi que l’on appelle une thyroïde qui a augmenté uniformément de volume au point que cela devienne en général visible en regardant la personne.
En France, historiquement, l’origine en était surtout un manque d’apport en iode, cet élément étant indispensable à la production de la T4. Ce n’est plus le cas actuellement grâce à l’ajout d’iode dans le sel de table ou certains aliments.
De nos jours, les goitres viennent le plus souvent d’une inflammation de la thyroïde, de nombreuses maladies pouvant en être à l’origine.
Les nodules thyroïdiens
Un nodule est une augmentation de taille localisée dans la thyroïde. Il peut y avoir un seul ou bien plusieurs nodules.
Il existe des nodules bénins, très fréquents, souvent découverts par hasard (par exemple en faisant un doppler des vaisseaux du cou pour une autre maladie). Moins souvent, un nodule peut se révéler être cancéreux.
Le bilan thyroïdien
Nous avons déjà parlé des prises de sang dosant les hormones thyroïdiennes (TSH, T4 et/ou T3).
L’échographie est également un examen qui doit être réalisé pour mesurer la taille de la thyroïde, rechercher des signes échographiques d’inflammation, et détecter ou surveiller des nodules. L’échographie utilise des ultrasons et est totalement indolore. Quand c’est nécessaire, l’échographie permet de guider des ponctions réalisées avec de très fines aiguilles qui permettront ensuite de regarder l’aspect des cellules thyroïdiennes au microscope.
La scintigraphie est aussi parfois utile pour juger du fonctionnement de la thyroïde, préciser la position d’un goitre, ou rechercher des cellules thyroïdienne anormales dans le reste du corps. Il s’agit là aussi d’un examen indolore utilisant des caméras spéciales détectant un produit avalé ou injecté au préalable.
Moins souvent, le scanner peut être nécessaire au bilan.